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Le Secrétariat Exécutif
du Comité de Concertation État/Secteur Privé (SE-CCESP), en collaboration avec
le Ministère d’État, Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural, et
la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM), a organisé une rencontre d’information
et d’échanges dénommée « Zoom sur ».
Cette activité a porté
sur le thème : « Bourse des Matières Premières Agricoles-BMPA : enjeux et défis
pour le développement d’un secteur agricole moderne en Côte d’Ivoire », le
mercredi 10 septembre 2025, au Noom Hôtel, Abidjan-Plateau.
Cette rencontre visait à
permettre aux acteurs de mieux comprendre le fonctionnement technique de la
BMPA, ses missions, ses opportunités ainsi que les conditions de réussite de
son déploiement. Elle a également permis de présenter les avantages et les perspectives
offerts aux producteurs et à l’ensemble des maillons de la chaîne de valeur,
ainsi que les défis à relever pour assurer le succès et la durabilité de cette
réforme ambitieuse.
Selon M. Philippe
Brizoua, Directeur du Développement du Marché et de la Gestion des Projets à la
BRVM, la BMPA se veut un outil stratégique face aux défis de la volatilité des
prix, des faibles revenus des producteurs, de l’accès au financement et des
difficultés de stockage. Elle vise à fluidifier la circulation des produits,
stabiliser les prix et renforcer les revenus des producteurs, tout en créant un
environnement attractif pour l’investissement.
« Cet espace offert par
le CCESP est venu à point nommé, car il a permis de réunir toutes les parties
prenantes afin de faire passer notre message : ce projet, conduit par le privé
mais porté par l’État, doit être pleinement approprié par chaque acteur pour en
assurer le succès durable », a-t-il indiqué.
Pour M. N’Guessan Koffi
Rodrigue, Directeur général du Développement rural, représentant le Ministre d’État,
ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières,
le lancement de la BMPA constitue un tournant décisif pour l’agriculture et l’économie
ivoirienne.
« Pour cette phase
pilote, les spéculations retenues sont la noix brute de cajou, la noix fraîche
de cola et le maïs, produits pour lesquels la Côte d’Ivoire occupe un rang de
premier plan sur les marchés au
niveau mondial,
régional et local », a-t-il précisé.
De son côté, M. Soumahoro
Deli, Conseiller technique représentant le Ministre des Finances et du Budget,
a souligné que la BMPA-CI est un instrument de souveraineté alimentaire, de
justice commerciale et de transformation structurelle de l’économie agricole,
inédit dans l’espace UEMOA et en Afrique francophone.
Mme Mariam Fadiga Fofana,
Secrétaire Exécutif du CCESP, a salué la qualité de la collaboration qui a
prévalu avec la BRVM, les organisations interprofessionnelles dans le cadre de
l’organisation de cette activité, tout en remerciant les Ministères en charge de
l’Agriculture et des Finances pour leur caution institutionnelle. Elle a
rappelé que « la Bourse des Matières Premières Agricoles constitue une réforme
clé, traduisant l’ambition du gouvernement de transformer structurellement l’économie
ivoirienne » et a relevé la disponibilité du Secrétariat Exécutif CCESP à se
joindre aux efforts à toutes les étapes de sa mise en œuvre.
Pour M. Ismaël Fanny,
Directeur des Commissions et du Plaidoyer à la CGECI, représentant son
président M. Ahmed Cissé, cette initiative rejoint les priorités stratégiques
de la confédération en matière d’industrialisation et de transformation des
matières premières agricoles. Il a réaffirmé le soutien de la CGECI.
La cérémonie a également
enregistré la présence de Mme Taky Kouao Ama, Conseillère technique
représentant le Premier ministre Robert Beugré Mambé, Ministre des Sports et du
Cadre de Vie.
Pour rappel, le lancement
officiel des opérations de la BMPA a eu lieu le 28 mai 2025. Avec cette bourse,
la Côte d’Ivoire ambitionne faire de son agriculture un secteur moderne,
structuré et compétitif, au service du développement national et de la lutte
contre la pauvreté rurale.
Cette initiative, inédite
dans l’UEMOA et en Afrique francophone, est portée par les autorités
ivoiriennes en partenariat avec la BRVM. Elle vise à moderniser et à structurer
durablement la commercialisation des produits agricoles, dans un pays où l’agriculture
représente environ 26 % du PIB et emploie près de 60 % de la population active.