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« Partenariat
Etat-Secteur Privé autour de la RSE : Quelle feuille de route ? »
Tel était le thème du deuxième panel de la 6è édition de la Journée Nationale
de Partenariat (JNP) qui s’est déroulé le mardi 07 novembre 2023, au Sofitel
Abidjan Hôtel Ivoire.
Les débats ont été animés
par six experts du domaine et des représentants du gouvernement. Il faut citer,
Eric Ouattara, représentant du ministère du Commerce et de l’Industrie, Kouadio
Larissa, conseiller technique au ministère des Finances et du Budget et Catherine
Diop, membre de la Commission RSE) de la Confédération générale des entreprises
de Côte d’Ivoire (Cgeci). L’on pouvait compter aussi parmi les panelistes Dr
Becho Isabelle, enseignante-chercheure, Laetitia Gadegbeku Ouattara,
directrice-pays d’Endeavour Mining, Stéphane Pfeiffer, adjoint au maire de la
ville de Bordeaux (France), chargé de l’économie sociale et solidaire.
Les débats ont été véritablement marqués par la communication introductive de Dr Traoré Bakari, avocat à la Cour et expert en gouvernance-RSE-éthique. Le spécialiste a notamment mentionné des défis qui devront être relevés à l’effet d’une mise en place effective d’une feuille de route sur la question de la RSE. Pour lui, il faut tout d’abord renforcer la gouvernance des entreprises en Côte d’Ivoire, la compétence des hommes commis à l’implémentation de la démarche. Il souhaite également que la RSE soit introduite dans la gestion des PME. L’objectif sera d’accroitre leur compétitivité. « Les PME ne pourront pas exister si elles ne sont pas jugées socialement », explique-t-il. M. Traoré Bakari demande aussi d’insérer la question de la RSE dans les orientations stratégiques de l’entreprise. De ce fait, les dirigeants devront accepter d’intégrer les coûts de la mise en œuvre de la RSE dans leurs différents budgets. Pour faire face au changement climatique, il est nécessaire, ajoute-t-il, d’instaurer une fiscalité verte.
De nombreuses suggestions
en lien avec la mise en place de ladite feuille de route ont été faites par
l’ensemble des panelistes : Formation continue sur la RSE, création de prix sur
la démarche, insertion de clause RSE dans les contrats.
De façon spécifique, Eric
Ouattara du ministère du Commerce et de l’Industrie a suggéré la structuration
des actions du Partenariat Etat-Secteur privé pour les atteintes des Objectifs
du Développement Durable (ODD). Il n’a pas oublié le développement des compétences
académiques des acteurs ainsi que l’exemplarité de l’Etat en ce qui concerne la
pratique.
La représentante du
Patronat, Catherine Diop, a pour sa part, appelé à la mise en place d’un groupe
consultatif pour contextualiser les normes relatives à la RSE. En ce qui
concerne l’Etat, elle exige que le gouvernement fasse un bilan en matière
d’implémentation de la démarche. Le Patronat, de son côté, doit continuer ses
actions de promotion des bonnes pratiques RSE pour inciter l’ensemble des entreprises
à s’y investir. « La RSE n’est pas faite seulement pour les
multinationales, mais pour tout type d’entreprise », souligne Catherine
Diop.
Quant au Dr Isabelle
BECHO de la CAPEC, elle a fait le plaidoyer pour une RSE à fort impact à
travers l’entrepreneuriat inclusif qui tend à inclure les communautés
vulnérables dans les modèles d’affaires des entreprises.