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« PND
2021-2025 : quelles opportunités sur le secteur productif ». Tel est
le thème de l’atelier thématique 4, qui s’est tenu le 09 novembre à la faveur
de la 5ème édition de la JNP.
Pour
animer cet atelier de haut niveau, les organisateurs de la Journée Nationale du
Partenariat (JNP), ont fait appel à trois panélistes chevronnés à savoir, M. Marcelin
Cissé, Directeur général du Plan ; Mme Solange Amichia, Directrice
générale du CEPICI et Mme Esther Lodugnon, Secrétaire générale du Comité national de pilotage des partenariats
secteur public-secteur privé.
Les
différents exposés des panélistes et les échanges avec les participants qui
s’en sont suivis, ont permis de comprendre les opportunités liées à la mise en
œuvre du PND 2021-2025. Et la spécificité du secteur privé ivoirien qui est pleinement
investit dans la redynamisation de l’économie ivoirienne. Ce secteur privé,
selon, les intervenants a, lui-même, rédigé le plan « Côte d’Ivoire 2040 »,
décliné en PND (1 ; 2 et 3).
Ouvrant
la série de présentation, M. Marcelin Cissé, Directeur général du Plan, a
d’abord dressé le bilan de la mise en œuvre du PND. « Nous avons eu à
travailler à la mise en œuvre de deux PND, en l’occurrence le PND 2012-2015 et
le PND 2016-2020. En ce qui concerne le PND 2016-2020, nous avons enregistré,
une croissance de 7% sur cette période ». Mais cette croissance baissera
drastiquement pour atteindre 2% avec la survenue de la pandémie en 2020. « Ce
n’était même pas évident qu’on obtienne ce pourcentage. On dira que l’économie ivoirienne
a été plutôt résiliente. Par ailleurs, nous avons le taux de croissance fiscal qui
tourne autour de 12,3% en 2020 et un solde budgétaire de 5,6%. Et
l’investissement privé est passé de 12,8 à 22,7% en 2020. »
En outre M. Marcelin
Cissé, a confié que le progrès de la participation du secteur privé a permis de
passer de 60% dans le PND 1 à Plus de 66% dans le PND 2.
« Aujourd’hui on se retrouve à 75% de participation du privé dans le PND
3. »
C’est
le lieu de souligner que le PND 3, a mis l’accent sur l’industrialisation avec
une stratégie de grappes où on retrouve 16 filières prioritaires et 14 pôles
économiques compétitifs.
Poursuivant
son intervention, il a révélé que plus de 150 000 logements et plus de
4500 km de route seront construits d’ici 2025 « L’un des éléments
importants dans ce processus, c’est le contenu local. Le Programme national de
développement (PND, 2021-2025) représente 59 000 milliards FCFA
d’investissements à réaliser, dont 74% sont alloués au secteur privé ivoirien,
soit 43 600 milliards FCFA. »
Quant
à Mme Solange Amichia, Directrice générale du CEPICI, elle a rappelé tout le
dispositif attractif mis en place par l’Etat ivoirien pour encourager les
investissements.
"Les attentes du gouvernement vis-à-vis
du CEPICI sont très fortes. Par exemple, le Centre de promotion des
investissements devra mobiliser 15% de ces 43 600 milliards FCFA fixés comme
objectif, soit près de 6 540 milliards FCFA", a-t-elle
rappelé. Ce qui explique les facilités que fait cette structure aux
investisseurs. « Nous accompagnons les projets, les investissements. Et
nous facilitons l’octroi des agréments et Licences en sorte d’encourager les
investissements. Ce qui était un problème par le passé. » D’où son
engagement personnel à travailler en étroite collaboration avec le secteur
privé, afin de lui apporter toute l’assistance et mettre en œuvre des réformes
nécessaires à l’amélioration du climat des Affaires.
Pour
sa part, Mme Esther Lodugnon, Secrétaire générale du comité de Coordination de
partenariats secteur public/secteur privé, a présenté les opportunités
auxquelles pourraient s’attendre les porteurs de projets. « Sur
certains projets spécifiques ou des projets que nous présenterons leurs initiateurs,
en tant qu’investisseurs du secteur privé, ils auront la possibilité entre
autres, d’obtenir un contrat allant de 7 à 99 ans, la possibilité d’avoir des
propositions spontanées. Notre objectif, est non seulement de motiver, mais
aussi de favoriser et encourager des partenariats. C’est notre leitmotiv. »
Pour l’histoire, il est important de souligner que les pays africains ont commencé à travailler sur leurs plans et visions au début des années post indépendance. Chose qui s’est arrêtée quand lesdits pays ont connu des difficultés. Ils ont donc eu recours à la Banque mondiale et au Fonds monétaire international (FMI), pour leur survie. On assistera par la suite à l’initiation de Plans d’ajustement structurels (PAS), qui connaîtront une fin autour des années 99 sans véritablement booster le développement nos pays. A partir des années 2000, la Banque mondiale et le FMI décident de redonner leur chance aux pays africains en leur permettant de repenser, eux-mêmes, leur développement. Ce qui a conduit au départ à la rédaction de documents de stratégies. Lesquels documents seront transformés progressivement en Plan national de développement (PND), avec comme référence l’émergence et les différentes visions (2030, 2040), qui ont été ensuite déclinés en programme quinquennal comme c’est le cas pour la Côte d’Ivoire.