JNP 2021 : LA ZLECAF, UNE OPPORTUNITE POUR LES ETATS AFRICAINS ET LE SECTEUR PRIVE


L'Accord sur la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) est une alternative pour la promotion des échanges intercontinentaux, en vue de renforcer la compétitivité des entreprises par la suppression des entraves au commerce. Perçue comme une source d'opportunités pour les acteurs du secteur privé, cette initiative de l'Union Africaine présente aussi bien des défis pour ces derniers.
C'est ce qui ressort de l'atelier thématique intitulé : "Intégration économique africaine : Quelles opportunités avec la ZLECAf dans la vision 2030 ", qu'a organisé le Comité de concertation Etat/Secteur privé (CCESP), le lundi 08 novembre 2021 à la salle Grand Bassam du Sofitel Abidjan hôtel Ivoire.

 

Cet atelier s’inscrit dans le cadre de la 5ème édition de la Journée Nationale du Partenariat (JNP) Etat/Secteur privé qui a pris fin le 09 novembre.

Selon Mme Fatoumata Fofana, Secrétaire Exécutif du Comité National de la Zone de Libre Echange pour le compte de la Côte d'Ivoire depuis 2019, les enjeux de la ZLECAf pour les Ivoiriens sont notamment "l'accès à de nouveaux marchés, la facilitation des échanges avec les autres pays d'Afrique, l'industrialisation, le transfert de technologie, l'accès à l'investissement direct étranger, et la réduction du coût des intrants".

" L'objectif majeur de la ZLECAF, c'est de créer un marché unique pour les marchandises et les services afin d'approfondir l'intégration économique du continent africain. Au niveau marchandises, il s'agira d'éliminer progressivement les barrières tarifaires (droits de douanes) et non tarifaires (procédures douanières, certaines réglementations instaurées dans certains pays pour faire barrière...),  améliorer le volume d'échanges intra-africains (de 16 à 50% en 2025), améliorer l'efficacité des procédures douanières , promouvoir les chaînes de valeurs régionales et continentales,  libéraliser progressivement le commerce des services, attirer les investissements, promouvoir la recherche et le progrès technologique, et accélérer les efforts de développement industriel", a-t-elle indiqué.

La ZLECAF afin de réussir une véritable intégration africaine doit relever plusieurs défis.
"On parle de libre échange continental africain, mais il y a plein de composantes à prendre en compte...  même si on enlève les droits de douanes et qu'il n'y a pas de route pour faire circuler les marchandises , il n'y aura pas de commerce. C'est un projet global. Le contenu de l'accord prend en compte 5 secteurs prioritaires : le transport, la communication, les services financiers, le tourisme, les services fournis aux entreprises. En ce qui concerne le commerce des marchandises, et le commerce des services, il faut signer des protocoles. Il y a eu plein de protocoles. Le protocole pour le commerce des marchandises est presque finalisé, celui du commerce des services est en train d'être négocié en ce moment. Le protocole sur les investissements et la politique de la concurrence, les droits des propriétés intellectuelles sont en pleine négociation. Au niveau du comité national nous avons des groupes de travail thématiques qui se réunissent régulièrement avant les négociations afin de définir les mandats de négociations, pour définir les positions nationales. Ainsi, les négociateurs auront une feuille de route lorsqu'ils iront en négociation", a-t-elle fait savoir.

A sa suite, le Directeur adjoint chargé de la libre circulation des biens et services au Ministère chargé de l'Intégration Africaine et des Ivoiriens de l'Extérieur, M. Djè Kouamé Olivier et le Directeur général adjoint de l'Association de la promotion des exportations de Côte d'Ivoire (Apexci), M. Gérard Amangoua, ont entretenu l'assemblée sur la notion de l'intégration économique.

 

Ils ont aussi éclairé la lanterne de l’auditoire sur les actions entreprises par l'Apexi au profit des entreprises, l'absence de grands groupes et de grandes marques pour accompagner les PME, le manque d'infrastructures dédiées à l'intégration régionale, l'inadéquation entre l'offre et la demande, l'absence de bases industrielles fondées sur la technologie industrielle.

Pour rappel, L'accord de la Zone de libre-échange continentale africaine a été signé en 2018. La ZLECAF est un projet muri depuis la création de l'Union Africaine qui a débuté par des négociations en 2015 et a abouti à la signature, le 21 mars 2018.   La Côte d'Ivoire l'a ratifié le 13 novembre 2018.



LIEN JNP 2021 - ATELIER THEMATIQUE 1



Auteur

C.C.E.S.P

Le Secteur Privé constitue dans toutes les économies modernes, le véritable moteur de la croissance. Conscient de cette réalité, le Gouvernement ivoirien a fait de la promotion du Secteur Privé un des axes stratégiques de sa politique de développement économique.