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Les services des impôts de Côte d'Ivoire ont recouvré
722,8 milliards Fcfa de recettes brutes au 1er trimestre 2022 pour un objectif
de 701,1 milliards Fcfa, soit un écart positif de 21,7 milliards Fcfa.
Ces données ont été dévoilées, vendredi, à Abidjan
par Dr Mbahia Bamba Maferima, à l'ouverture d'un séminaire bilan du 1er
trimestre 2022 et des perspectives du 2e trimestre de l'année en cours.
En comparaison avec les recettes de la même période,
en 2021, elle a indiqué que les montants mobilisés s'élevaient à 640,2
milliards Fcfa, des réalisations en hausse de 82,6 milliards Fcfa, soit une
progression de 12,9%.
Mme Mbahia Bamba a annoncé que les objectifs de
recettes de la Direction générale des impôts (DGI) pour le deuxième trimestre
sont fixés à 979,8 milliards Fcfa, en hausse de 181,8 milliards Fcfa par
rapport aux recouvrements de la même période en 2021.
Le directeur de Cabinet, représentant le ministre du
Budget et du portefeuille de l'Etat, M. Adama Sall, a au nom du ministre,
décerné des encouragements à la DGI pour ces résultats enregistrés et les
efforts accomplis par les différents services durant le 1er trimestre 2022.
Toutefois, "de nombreux défis restent encore à
relever afin de permettre à l'Etat de mener à bien les ambitieux programmes de
développement contenus dans le Plan national de développement 2021-2025",
a-t-il ajouté.
Il a fait observer qu'en 2022, les ressources
fiscales et douanières cumulées devraient représenter environ 45% du budget
national, relevant que les marges de progrès restent encore importantes pour
inverser la structure du financement du budget au profit des ressources
internes.
Les défis à relever sont remarquables, dans un
contexte marqué par des chocs exogènes liés à la pandémie de la Covid-19, avec
l'augmentation du coût du fret, la hausse du cours du baril de pétrole à
l'international et la crise russo-urkrainienne.
Cependant, lancera-t-il, le cap de l'atteinte des
objectifs de recettes devra être maintenu pour faire face aux besoins de
financement de plus en plus croissants que le contexte actuel exige. C'est
pourquoi il est impérieux de monter en puissance les mesures de politiques
fiscales en cours.
M. Adama Sall a souligné qu' il est attendu
l'opérationnalisation de l'ajustement à la taxe sur la valeur ajoutée des
plateformes de ventes en ligne et de services numériques, l'institution de la
taxe sur la communication audiovisuelle, les nouvelles dispositions relatives
aux transactions intragroupes et l'application de la taxe spéciale sur les
produits en matière plastique.
Des facteurs de risques existent et pourraient
affecter les performances de l'administration fiscale au cours des prochains
mois. Il s'agit, entre autres, de la persistance de la crise russo-ukrainienne
et la résurgence de la crise sanitaire de Covid-19.