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Le 20ème
étage de l’immeuble SCIAM a abrité le 08 octobre dernier, le séminaire de
dissémination de l’étude portant stratégie d’encadrement des entreprises pour
favoriser la transition vers l’économie formelle.
M. BAMBA Vassogbo, Directeur
de cabinet adjoint du Ministre de l’Economie et des Finances a procédé à
l’ouverture de ce séminaire. Il a insisté sur le fait que « la question de l’informel constitue une
problématique structurelle forte dans le monde entier et plus précisément en
Afrique subsaharienne où son apport dans le PIB se situe entre 25 et 65% ».
Les principaux enjeux
de la transition de l’économie informelle vers l’économie formelle restent
multidimensionnels et ont des répercussions aussi bien économiques que
sociales. Le représentant du ministre de l’Economie et des Finances, a insisté
entre autres, sur la problématique de l’emploi. II s’est félicité de ce que « la transition de l’économie informelle vers
l’économie formelle aboutira assurément au respect des droits sociaux des
travailleurs et à la création d’emplois
décents et ce, dans une optique de la réduction de la pauvreté en accord avec
les objectifs du développement durable ».
Tout en saluant, les
conclusions de ce rapport, M. Bamba a rappelé à tous les acteurs présents que
« le principal challenge est de
soutenir grâce à l’accélération de la formalisation du secteur informel
l’ambition du gouvernement de parvenir à la transformation structurelle de
l’économie ».
C’est d’ailleurs cet
enjeu, qui a présidé à la tenue de la 3ème édition de la Journée Nationale du Partenariat
(JNP), le 13 novembre 2017 autour du thème «Encadrement du secteur
informel : source de croissance et de compétitivité de notre économie ».
Dans son adresse lue
par le Conseiller Technique, Monsieur Georges COPRE, le Secrétaire Exécutif du
CCESP, Madame Mariam FADIGA FOFANA a réaffirmé que cet atelier constitue ainsi
l’aboutissement de la principale recommandation de la JNP 2017. Elle s’est félicitée de la mobilisation de
tous les acteurs. Ce qui est la parfaite illustration de l’intérêt mutuel
accordé au partenariat entre l’Etat et le Secteur Privé pour promouvoir
davantage les initiatives consensuelles
pour une économie compétitive et dynamique.
Elle a réitéré ses vifs
remerciements à l’ensemble des partenaires de l’Etat et du Secteur
Privé et singulièrement au bureau de coordination des Etats en transition du
groupe de la BAD.
Situant le contexte, le
Secrétaire Exécutif du CCESP s’est appesantie sur l’impact de l’économie
informelle portant entre autres sur la protection sociale et le respect des
droits fondamentaux des travailleurs, la capacité de l’Etat à pouvoir mobiliser
de façon efficiente les ressources intérieures ainsi que l’inégale répartition de la charge fiscale qui
est fortement ressentie par les entreprises formelles. Elle a énuméré une série
des questions qui se situent dans la continuité des travaux du comité scientifique
de la JNP. Celles-ci portent entre autres sur l’efficacité des dispositifs et
mesures en vigueur encadrant les entreprises pour impulser la transition vers
l’économie formelle, les éventuels points de blocage des mesures et initiatives pertinentes et la
manière dont ils elles pourraient être renforcés afin d’assurer leur
mise en œuvre. Ainsi que les expériences de réussite d’autres pays en en tirant
des mesures qui pourraient être adaptées aux réalités ivoiriennes.
Autant de questions qui
ont fait l’objet d’une étude approfondie par le cabinet SSCO, cheville ouvrière
de cette mission dont les conclusions permettent au CCESP d’avoir des données
factuelles à même d’alimenter les réflexions du gouvernement sur les outils et
instruments à élaborer en réponse à la problématique de l’économie informelle.
Ce rapport pose ainsi le
diagnostic sur la situation du secteur informel en Côte d’Ivoire, analyse les
principaux défis à relever et propose au gouvernement des orientations stratégiques
pour une meilleure transition vers l’économie formelle.
« Cette rencontre vise à restituer aux acteurs
et aux partenaires du Dialogue Public Privé ivoirien, le rapport en vue
d’échanger et définir conjointement des orientations stratégiques ainsi que les
modalités de leur mise en œuvre en synergie. Le contexte de fragilité imposé par
la COVID-19 accroît l’importance de notre session dont les conclusions seront soumises
au Ministère de l’Economie et des Finances, dans la perspective de relance
visant à surmonter les effets de la pandémie. Un important pas sera fait en
direction du chantier de la formalité de notre économie », a-t-elle
conclu.
Ce séminaire de manière
pratique a consisté en deux sessions de présentation du cabinet d’études SSCO,
suivies d’échanges. La première a porté sur la problématique du Secteur
informel et les défis à relever pour la transition vers la formalisation. La
seconde session a porté sur les orientations stratégiques de la stratégie à
travers les principaux axes, les rôles des parties prenantes ainsi que le
mécanisme et les moyens de mise en œuvre.
En guise de conclusion,
M. Ismaël COULIBALY, Conseiller Technique du CCESP a insisté sur la
mobilisation et la synergie entre tous les acteurs de l’écosystème dans le
cadre de la mise en œuvre de cette feuille de route.
Un chronogramme
indicatif a été également proposé. Il fixe la date butoir de la finalisation du
rapport au 15 décembre 2020. L’adhésion autour de la stratégie à travers la
mise en place des organes de pilotage ainsi que la communication en Conseil des
ministres est prévue pour le 30 mars 2021 au plus tard.
La dernière phase, à
savoir l’élaboration du plan d’action opérationnel 2021 et sa mise en œuvre est
prévue pour le 30 avril.