FINANCES PUBLIQUES : DES BONS POINTS A RELEVER.


Le septième rapport de la banque mondiale sur la situation économique de la Côte d’Ivoire publié en juillet 2018 révèle que le pays enregistre de bonnes performances. Les différents secteurs de l’économie ivoirienne se comportent bien et sont au vert. Le ministère de L’Economie et des Finances dans sa note de conjoncture de fin juin 2018 revient sur les maillons forts de l’économie ivoirienne. L’un des aspects très important, ce sont les finances publiques.

Au niveau des recettes totales et des dons, elles se chiffrent à 2416,2 milliards FCFA pour un objectif attendu de 2388,4 milliards FCFA, ce qui dénote d’une plus-value de 27,8 milliards FCFA. Les recettes totales et dons enregistrent une plus-value de 76,0 milliards FCFA par rapport à fin juin 2017 de la même période. L’on constate une amélioration dans la mobilisation des recettes fiscales. Celles-ci ont été recouvrées à hauteur de 1962,7 milliards FCFA contre un objectif de 1959,6 milliards FCFA, soit une plus-value de 3,1 milliards FCFA.

Au niveau de la fiscalité intérieure, (hors recettes affectées), il en ressort une plus-value de 46,2 milliards FCFA à savoir 999,7 milliards FCFA au premier semestre 2018 contre un objectif de 953,5 milliards FCFA. Une meilleure collecte des impôts, des taxes, des patentes, des licences ont été permis d’aboutir à cette plus-value. Concernant la fiscalité de porte, on enregistre une moins-value de 28,7 milliards FCFA, sur 894,7 milliards FCFA prévus, les recouvrements sont ressortis à 866,0 milliards FCFA. Ce manque à gagner s’explique par un volume déficitaire de marchandises générales en droit commun par rapport aux prévisions (4,9 millions de tonnes en réalisation contre 5,8 millions de tonnes attendus).

Egalement, les taxes sur les produits pétroliers (-29,4 milliards FCFA) sont en baisse à cause des niveaux de taxations inférieurs aux prévisions (gasoil : 166,82 francs/litre pour un objectif de 171,19 francs/litre et super carburant : 145,67 francs/litre pour un objectif de 149,67 francs/litre) et par des volumes mis à la consommation du super en deçà de l’objectif (463,4 millions litres contre un objectif de 545,1 millions de litres). Du côté des recettes non fiscales, il faut noter un surplus de 62 milliards FCFA, sur un objectif de 258,1 milliards FCFA attendus, 320,6 milliards FCFA ont été récoltés. Cet écart positif des recettes non fiscales s’explique par des cotisations (+14,5 milliards FCFA), des redevances de téléphonie mobile (+38,3 milliards FCFA) et des bonus de signature (+5,6 milliards FCFA).

Sur la question des dons, ils sont en dessous des attentes, c’est-à-dire pour 170,7 milliards FCFA attendus contre 132,9 milliards FCFA mobilisés. Le commerce extérieur quant à lui, enregistre une chute des exportations (-13,1%) et un accroissement des importations de 12,8%. Sur la situation monétaire, elle est marquée par une hausse de la masse monétaire.

Le secteur bancaire joue un rôle actif dans l’économie et selon toujours l’enquête de conjoncture, ce secteur observera un contexte de stabilité des prix des services bancaires au quatrième semestre 2018. Pour le marché boursier, il est marqué par le recul des indices boursiers et une hausse de la capitalisation boursière. Tous ces chiffres sur les finances publiques ivoiriennes traduisent une bonne santé de l’économie ivoirienne, des perspectives prometteuses, avec la poursuite des grands chantiers. 

Le Secrétaire Exécutif

Mariam FADIGA FOFANA

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Auteur

C.C.E.S.P

Le Secteur Privé constitue dans toutes les économies modernes, le véritable moteur de la croissance. Conscient de cette réalité, le Gouvernement ivoirien a fait de la promotion du Secteur Privé un des axes stratégiques de sa politique de développement économique.