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La
Banque alimentaire a collecté 425 tonnes de denrées alimentaires qui ont permis
de nourrir plus de 143 221 personnes dont 14,49% d’hommes, 16,43% femmes et
69,08 % d'enfants en 2020. L’information a été donnée par M. Soro Kignaman,
président de la banque alimentaire dans le cadre de l’atelier, organisé autour
du thème : « Engagement citoyen pour la promotion de la
Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) ». Ces échanges ont eu lieu
le 07 novembre 2023, à la salle chandelier lagune du Sofitel Hôtel Ivoire, lors
de la Journée Nationale du Partenariat État - Secteur Privé qui s’est tenue du 06
au 07 novembre.
M.
Soro a indiqué que l’objectif de sa structure est de participer à
l’autonomisation des populations en les accompagnant vers l'autosuffisance
alimentaire. Non sans révéler que 35% de la population ivoirienne vit sous le
seuil de pauvreté, soit plus de 10 millions de personnes qui sont privées d'une
alimentation suffisante et de qualité. Et pourtant, plus de 30% de la
production alimentaire est perdue ou gaspillée chaque année, du fait des
mauvaises conditions de stockage et de transport, entraînant des pertes
estimées à 40% de la production annuelle, fait-il remarquer.
M.
Adou Bini Kouassi enseignant et responsable des centres régionaux d’appui à la
société civile et à la collectivité, a présenté, quant à lui, la procédure
d’assistance aux collectivités locales dans la définition de la politique de
développement locale ; tout en dénonçant le fait que dans les zones minières
les populations ne bénéficient toujours pas des actions sociales des
entreprises.
Mme
Gnoleba a, dans sa communication, présenté le modèle de Responsabilité Sociétale
de la multinationale IHS dont elle est la responsable du développement durable
avec 35% du budget (7 milliards de dollars à l’éducation). Le personnel
bénéficie chaque année de formation et de plus. L’entreprise finance les études
de jeunes étudiants à l’Université internationale de Grand Bassam (UIGB). Elle
finance également les ONG légalement constituées. Ainsi 448 000 dollars
(environ 275 millions FCFA ndlr) ont été octroyés aux ONG en 2022. L’IHS
procède enfin à la réhabilitation de salles de classe et autres.
M.
Fréderic Abé, coordinateur sectoriel du Programme pays de renforcement des
capacités en Côte d’Ivoire (PPRC), a expliqué que le renforcement, dans ce cas
d’espèce, consistera à acquérir des aptitudes pour mener à bien sa mission,
pour orienter l’action et pour coacher. Pour lui, il ne s’agira plus de former
pour de former mais plutôt former pour transformer.
Bien
avant cette session, M. Fabrice Adelphe Balou responsable du Copilotage du pôle
jeunesse GSEF et responsable de la plateforme Abewe, a expliqué l’orientation
de sa politique face au contexte particulier post-crise. Il a donc opté pour
l’Economie sociale et solidaire. Par le biais de sa plateforme ABEWE, le pôle
jeunesse mène des actions génératrices de revenus. Pour l’heure, ces
coopératives de jeunes s’organisent pour pouvoir transformer la production
locale, chercher et trouver des marchés internationaux afin d’écouler leurs
produits. Le choix de l’économie sociale et solidaire consiste, pour lui, à
restaurer la dignité humaine.
Dr.
Ando du ministère de la Cohésion Nationale, de la Solidarité et de la Lutte
contre la Pauvreté a, à la suite de M. Balou, dénoncé l’absence de coordination
et de cohérence entre les acteurs de l’Economie sociale et solidaire (ESS),
entre le secteur public et le secteur privé. Faisant l'état des lieux des RSE,
elle a également indiqué que les acteurs (ESS) ont du mal à accéder au
financement, ce qui limite, à l’en croire, leur capacité à développer leurs
activités et à créer des emplois.
L’absence
d’accompagnement des acteurs des ESS par les structures étatiques et privées
due parfois à l’insuffisance de formation de ces structures, constituaient des
obstacles aux actions en faveur des populations démunies.
Elle
a toutefois annoncé que le ministère travaille à la mise en place d’un cadre
juridique des RSE.
La
ministre Myss Belmonde Dogo, a rehaussé cet atelier de sa présence. Elle a
exhorté les entreprises et l’administration publique à davantage de solidarité
: « Soyez des coussins de sécurité dans les localités où vous êtes, en vue
d’accompagner les populations. N’attendez pas d’abord de disposer de milliards
pour aider », a-t-elle exhorté.