DISPOSITIF DE LUTTE CONTRE LE BLANCHIMENT DES CAPITAUX ET LE FINANCEMENT DU TERRORISME (LBC/FC) DE LA CÔTE D'IVOIRE : OUVERTURE DES TRAVAUX DES EXPERTS EVALUATEURS DU FMI


Une équipe d’experts évaluateurs du Fonds monétaire International (FMI) est présente en Côte d’Ivoire depuis le 5 juin dernier dans le cadre du second cycle de l’évaluation mutuelle du dispositif de Lutte contre le Blanchiment des Capitaux et le Financement du Terrorisme (LBC/FT) de la Côte d’Ivoire.

Représentant le ministre de l’Economie et des Finances, Adama Coulibaly, la Directrice de cabinet, Madame Minafou Fanta Coulibaly-Koné, a présidé la cérémonie de lancement de cette visite sur place des experts évaluateurs du FMI, qui prendra fin le 25 juin prochain. C’était ce mardi 7 juin, à la salle des fêtes du 20ème étage de l’immeuble Sciam Plateau.

Elle s’est réjouie de la tenue de la présente évaluation qui aurait dû se dérouler en septembre 2021, mais reportée en raison de la crise sanitaire de la Covid-19. « Le processus d’évaluation mutuelle en cours constitue ainsi une belle opportunité de jauger notre capacité à faire face aux fléaux du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme et à prendre les mesures adéquates » , a salué la Directrice de cabinet du ministre Adama Coulibaly. Précisant que les résultats de cette évaluation ne doivent pas être perçus comme des sanctions, mais plutôt comme une occasion de disposer d’un outil d’aide à la décision.

Madame Minafou Fanta Coulibaly-Koné a profité de cette tribune pour rappeler les actions entreprises par le gouvernement ivoirien afin d’améliorer son dispositif de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme et de la prolifération des armes de destruction massive. Il s’agit entre autres de l’adoption en mai 2020 du document de Stratégie Nationale de lutte contre LBC/FT, de plusieurs textes législatifs et réglementaires visant à améliorer son cadre juridique, de la mise en place du Pôle Pénal Economique et Financier, l’Autorité de Régulation des Jeux de Hasard (ARJH) et l’Agence de Gestion et de Recouvrement des Avoirs Criminels (AGRAC).

« En attendant le projet de rapport global qui intègrera le volet de l’efficacité de notre dispositif, à la suite de la visite sur place, je voudrais vous assurer que nous restons en attente des observations et recommandations qui seront faites, afin d’améliorer la conformité et l’efficacité de notre dispositif de LBC/FT » , a-t-elle indiqué non sans inviter les acteurs nationaux à une franche collaboration avec l’équipe de l’institution financière internationale pour une parfaite photographie de notre dispositif.

Le président de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif ci), le Colonel Major Touré Idrissa, a expliqué que l’Evaluation Mutuelle est le mécanisme par lequel, il est procédé à l’évaluation du dispositif de LBC/FT des Etats membres, sur la base des 40 recommandations du Groupe d’Action Financière (Gafi), afin d’en apprécier la conformité technique et l’efficacité.

Par ailleurs, il a exprimé sa gratitude au Ministre de l’Economie et des Finances, Adama Coulibaly, pour les efforts consentis pour le lancement du processus d’évaluation.

« Le rapport d’évaluation qui sera le produit final du présent exercice, exposera non seulement les actions et mesures recommandées que la Côte d’Ivoire devra mettre en œuvre pour renforcer son dispositif de LBC/FT, mais permettra également au GIABA et aux autres partenaires au développement d’adapter l’assistance technique requise en Côte d’Ivoire, pour résoudre les problèmes prioritaires identifiés » , a souligné M. Madicke Niang, du secrétariat du Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest (GIABA).

M. Arz El Murr, chef de file de l’équipe d’évaluation FMI, a, pour sa part, fait remarquer que l’évaluation du dispositif LBC/FT est un moment clé pour le pays évalué, car note-il, elle permet d’aider le pays, le guider sur les mesures à prendre pour renforcer son dispositif en terme de LBC/FT. Il a confié à cet effet que c’est dans un esprit de dialogue avec les acteurs nationaux que le processus se déroule.

Débuté en juin 2021, le processus d’évaluation est prévu s’achever en mai 2023 avec la présentation du rapport devant la commission technique du GIABA.

Auteur

C.C.E.S.P

Le Secteur Privé constitue dans toutes les économies modernes, le véritable moteur de la croissance. Conscient de cette réalité, le Gouvernement ivoirien a fait de la promotion du Secteur Privé un des axes stratégiques de sa politique de développement économique.