FONDS DE SOUTIEN AUX GRANDES ENTREPRISES : 9, 7 MILLIARDS FCFA ONT ÉTÉ REMIS A 29 ENTREPRISES
FONDS DE SOUTIEN AUX GRANDES ENTREPRISES : 9, 7 MILLIARDS FCFA ONT ÉTÉ REMIS A 29 ENTREPRISES
M. Soumahoro Mory, président du
comité de gestion du Fonds de Soutien aux Grandes Entreprises (FSGE-COVID-19)
était l’invité du Comité Paritaire Technique (CPT/Covid-19), le vendredi 24
juillet 2020.
Devant un parterre d’acteurs du
secteur privé et de l’administration publique présents au 20ème
étage de l’immeuble SCIAM, il a fait le bilan de la phase transitoire qui a
couvert la période du 4 juin au 15 juillet.
Il ressort que 179 entreprises se
sont inscrites sur la plateforme web du FSGE : www.fsge.gouv.ci
. De ce nombre, seuls 54 dossiers ont pu être instruits par le secrétariat
exécutif, assuré par le ministère du Commerce et de l’Industrie, à travers sa
cellule du PARCI.
« Au total 29 entreprises ont
pu bénéficier de l’appui du FSGE pour un montant de 9,7 milliards FCFA. Les
ressources financières allouées pour la phase transitoire étaient de 10
milliards FCFA. Ce qui donne un taux d’exécution de 97% », s’est-il
félicité.
Le président du FSGE a précisé que
ce fonds a été mis en place pour adresser les problématiques liées au maintien
de l’outil de production et des emplois des grandes entreprises, dans le cadre
de la lutte contre la pandémie de la Covid 19.
Il a insisté sur le fait que ces
deux critères faisaient partie des préalables à remplir pour espérer avoir accès
à ce soutien plafonné à 500 millions FCFA par entreprise, qui est un prêt direct à
un taux préférentiel de 3% avec des maturités allant jusqu’à 36 mois avec 6
mois de différé.
Les autres conditions arrêtées
dans l’urgence pour cette phase transitoire étaient les suivantes : être
une entreprise de droit ivoirien réalisant un chiffre d’affaires supérieur à un
milliard de FCFA sur au moins deux des trois exercices successifs (2017, 2018
et 2019), (ii) être en activité depuis
au moins deux années fiscales, (iii) être une entreprise dont les activités ont
été impactées négativement par la Covid 19, avec une perte réelle de 30 % de
chiffres d’affaires, (iv) être à jour de ses déclarations fiscales et sociales
au 31 janvier 2020 et de ses régularisations fiscales et sociales au 31
décembre 2019.
Cette 8ème rencontre du
CPT/Covid-19 a aussi été l’occasion pour le gestionnaire de ce fonds des
grandes entreprises d’annoncer les dispositions pour la phase définitive. Il a à cet effet, fait savoir que le processus de mise en place, du mode opératoire
confié à la SFI et pour lequel a été recruté le cabinet Deloitte est en passe
de s’achever.
Contrairement à la phase
transitoire qui avait accordé la priorité à l’hôtellerie, le tourisme, le
transport et le commerce en tant que secteurs les plus impactés, cette phase
définitive est ouverte à toutes les entreprises qui remplissent les critères.
Un nouvel instrument financier a
même été ajouté aux prêts directs dans le cadre de cette seconde phase pour
mieux accompagner les grandes entreprises dont le chiffre d’affaire est
supérieur à 3 milliards FCFA. Il s’agit des garanties.
« C’est une garantie de
portefeuille. Elle est donc différente d’une garantie directe. Elle consiste pour
le FSGE à mettre en place, une ligne de garantie auprès d’une banque. Ainsi
tous les clients de ladite institution financière qui respectent les critères
d’éligibilité du fonds ainsi que des banques peuvent solliciter des prêts qui
n’excèdent pas un milliard FCFA », a expliqué
Soumahoro
Mory.
Ces prêts ne doivent pas excéder
36 mois. Le FSGE apportera donc sa garantie aux entreprises qui rempliront les
critères. « La banque pourra leur accorder
jusqu’à 1 milliard FCFA de prêt sous condition suspensive de la garantie du
fonds qui donnera une garantie de 75% tout en demandant à l’institution
financière de ne pas prendre d’autres garanties. La banque assume le risque de
25% sur son propre bilan »
Sur les 75% de garantie qu’apporte le FSGE, il
y a 25% en guise de garantie en numéraires (cash call). Un compte sera donc
ouvert dans les livres de la banque. Dans le cas d’espèce où le prêt s’élève à
un milliard FCFA. Il sera donc déposé un montant de 250 millions FCFA dans les
livres de cette banque pour garantir le prêt. Les 50% restants sont une
garantie par signature. Cela veut dire que s’il y a un dépôt de paiement et que
la banque a utilisé tous les moyens légaux du point de vue notamment de
l’OHADA, et qu’elle n’a pu recouvrer les fonds, la garantie est déclenchée à
partir du compte cash call de 250 millions FCFA. Et si ce montant est épuisé,
alors les autres 50% seront appelés auprès du fonds. Pour relever le niveau de
l’intervention du fonds.
Pour ce faire, des discussions
sont aussi en cours pour la signature d’un accord-cadre avec l’APBEF-CI de
sorte à ce que les banques puissent rentrer dans le schéma. « Ces
discussions avec l’APBEF-CI n’ont pas été faciles parce que les conditions qu’on
impose aux banques sont assez restrictives. Ainsi, le taux d’intérêt de la banque
ne doit pas excéder 5% net. Elle ne
pourra pas prêter au-delà de 5% en plus du fait qu’elle ne pourra pas demander
des garanties supplémentaires. Dans cet élan, nous avons souhaité que le taux
de sortie de l’emprunteur soit également capé à 5%. Ces établissements ne
pourront donc pas facturer d’autres commissions ou d’autres frais à
l’entreprise, qui supportera ainsi du 5% net », a-t-il conclu.
Faut-il le rappeler, le FSGE/COVID-19
est logé à la Banque Nationale d’Investissement (BNI), qui en assure la gestion
administrative et financière, sous l’autorité du Comité de Gestion.