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Dans le cadre de l’animation
du Dialogue Public–Privé, le Comité de Concertation État–Secteur Privé (CCESP),
avec l’appui du Projet de Promotion des Réformes Économiques et de
l’Investissement (ProREI) a organisé un atelier à l’attention des représentants
des Cadres Paritaires Sectoriels (CPS). Cette formation dont le thème était :
« Suivi-Évaluation-Redevabilité-Apprentissage » (SERA/MEAL), s’est tenue du 12
au 14 août à Grand-Bassam.
L’objectif de cette
session était de permettre aux points focaux des CPS de comprendre les
principes clés du SERA/MEAL, et d’acquérir les connaissances nécessaires pour
appliquer efficacement ses outils et méthodes.
Lors de la cérémonie
d’ouverture, M. George Copré, Conseiller Technique représentant Mme Mariam
Fadiga Fofana, Secrétaire Exécutif du CCESP, a rappelé que cet atelier faisait
suite à celui de juin 2025, consacré à un diagnostic complet des CPS. Il a souligné
l’importance, pour ces structures, de maîtriser les principes du SERA, de les
intégrer dans la gestion de projet et de développer des outils adaptés à leurs
besoins spécifiques.
Mme Reine Dagbo,
Directrice de la Composante 2 du ProREI, a, pour sa part, réaffirmé que le
projet vise à améliorer l’environnement des affaires et de l’investissement en
Côte d’Ivoire, afin de rendre le secteur privé plus compétitif et en faire un moteur
de croissance. Elle a salué la « bonne collaboration » avec le CCESP et invité
les participants à s’investir pleinement dans les travaux.
Animée par les experts
Hervé Ntamack, consultant en gouvernance et développement organisationnel, et
Coulibaly Ghislain, sociologue et expert en genre, avec l’appui du cabinet
Dorsch Impact, la formation s’est tenue en trois jours.
La première journée a
porté sur la présentation des concepts et fonctions du SERA, ainsi que des
étapes de mise en place d’un système adapté, de la théorie à la pratique.
La deuxième journée a
servi à l’appropriation par les participants de la « boîte à outils » du
SERA/MEAL, intégrant l’approche genre, et à la mise en œuvre concrète du
système à travers des exercices pratiques en groupe. A ce sujet, Coulibaly
Ghislain a précisé que le genre n’est ni une « affaire de femmes », ni une
simple parité numérique, mais un dispositif de promotion de l’égalité des
chances entre hommes et femmes, afin de réduire les inégalités sociales.
Il a insisté sur la
nécessité d’intégrer cette approche dans les plans SERA pour mettre en évidence
l’impact différencié des projets, orienter les décisions vers des actions
équitables et durables, et respecter les exigences nationales et
internationales en matière d’inclusion. Les outils présentés incluaient le plan
SERA, les méthodes de collecte de données fiables, la rédaction de termes de
référence (TDR) et l’élaboration de rapports de suivi ou d’évaluation.
La dernière journée a
servi à la présentation des différentes formes d’évaluation (ex-ante, de base,
d’impact, à mi-parcours, finale) et de l’évaluation de projet selon les
critères du Comité d’aide au développement (CAD) de l’OCDE – efficacité,
efficience, durabilité, impact, etc.
Le ProREI, dans le cadre
de sa composante 2, œuvre à rendre plus opérationnelle la plateforme de
coordination des CPS. Il repose sur les trois
axes que sont le Renforcement des capacités des acteurs publics pour la mise en
œuvre des réformes ; le développement du Dialogue Public–Privé et
facilitation de l’accès des très petites, petites et moyennes entreprises
(TPME) aux services d’appui et de financement ainsi que la création d’espaces
favorables à l’innovation verte, sociale et digitale.
Ce projet qui est financé
par le Ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du
Développement (BMZ) et mis en œuvre par la Deutsche Gesellschaft für
Internationale Zusammenarbeit (GIZ) est sous la tutelle du Ministère du
Commerce et de l’Industrie.
Les CPS jouent un rôle
stratégique dans la concertation entre l’État et le secteur privé, mais leur
efficacité reste parfois freinée par des lacunes en coordination, en
communication et en outils de pilotage. Cette formation, la troisième d’une
série entamée en 2025, après des modules sur le management, le leadership et
l’analyse financière des PME, vise à renforcer leur capacité à piloter, évaluer
et ajuster leurs actions.
A terme, le renforcement
des compétences des CPS contribuera à améliorer l’efficacité du Dialogue
Public–Privé et, par ricochet, la compétitivité et la transformation durable de
l’économie ivoirienne.